Vies Croisées

Vies Croisées

Para público en general y alumnos de la Alianza Francesa ( Nivel B2 o C1 )

L'Alliance Française de Buenos Aires vous invite à vivre des Vies Croisées, une expérience littéraire avec Mónica Chiesa.

4 romans, 4 rencontres.
 

05/09 - Une mère, un fils et Balzac.

12/09 - Une romancière, ses fantômes et une héroïne.

19/09 - Une artiste, une mère et une romancière.

26/09 - Une fille, l'âme caraïbe et l'héritage colonial.

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Comment écrire une vie? La sienne ou bien une autre vie que la sienne?  Y a-t-il des vies spectaculaires? Y en a-t-il héroiques, ordinaires? Peut-on raconter une tranche de vie? 

L’autobiographie partielle. Le choix des événements. Une existence exotique ou bien une existence banale. Le paradoxe et les contradictions. La nudité, se montrer tel quel. A quel moment coupe-t-on le récit de la vie?

Dans un même roman: deux vies croisées.  Comment doser, alterner, s’effacer? La question temporelle et la question spatiale. Les deux sentiers. La vie est aussi un voyage fictionnel. Le titre et l’aboutissement. 

Bref, il ne s’agit pas seulement de raconter une vie mais de l’éclairer, la revendiquer et parfois même de la venger. 

Dynamique: présentation de l’écrivain, analyse approfondie de chaque roman et  lecture de fragments.

Première rencontre
05/09

Ainsi parlait ma mère, Rachid Benzine.

Entre l´évocation lyrique et le quasi montage d’un roman dans le roman, Rachid Benzine montre l’amour filial dans toute sa complexité en déployant devant nos yeux des fragments de La Peau de Chagrin de Balzac. Le fils, professeur universitaire confronté aux ignorances de sa mère ainsi qu’à son incroyabe accent se surprend à ressentir “un inconscient mais bien réel mépris de classe qui me souille encore aujourd’hui et dont j’ai définitivement honte”. Fracture culturelle et tendresse sempiternelle. Ode à la lecture. Anecdotes dotées de hautes doses d’humour qui permettent de suivre le parcours de cette mère.  Roman autobiographique? Non, roman tout court. Et un hommage à toutes ces femmes exilées, héroïnes du quotidien, qui ont porté leurs enfants à bout de bras pour qu’ils puissent s’épanouir en terres étrangères. Un court roman qui a tout d’un grand livre.

Deuxième rencontre
12/09

Quand tu écouteras cette chanson, Lola Lafon

Une nuit au musée et un trou. Au coeur de l’Annexe du Musée d’Anne Frank à Amsterdam, Lola Lafon va se heurter à ses propres fantômes et au défi de nous révéler qui était cette jeune vie ravagée par le nazisme. Il s’agit de donner à Anne Frank sa propre vérité, de laisser de côté le récit holliwoodien pour lui restituer une histoire qui n’est qu’à elle. Longtemps l’écrivaine a détourné ses yeux de sa propre histoire, longtemps elle a voulu passer à autre chose jusqu’à cette nuit où tout se mélange dans une même chanson. Comment ces deux vies-là peuvent-elles se croiser dans l’obscurité et le vide d’une chambre dépeuplée? Pourtant ce sont les récits silencieux qui peuplent ces pages d’autres errants, d’autres fugitifs. Un récit dense et d’une justesse absolue qui rend possible que les ténèbres soient éclairées de reflets. “Anne n’œuvrait pas pour la paix. Elle gagnait du temps sur la mort en écrivant sa vie”. 

Troisième rencontre
19/09 

La robe blanche, Nathalie Léger

Il est question dans ce roman d’une artiste italienne, Pippa Bacca, qui est partie sur les routes en robe de mariée pour suivre une idée: faire régner la paix dans le monde par sa seule présence. Ce qui captive l’écrivaine dans cet acte, c’est d’avoir voulu par son voyage réparer quelque chose de démesuré et qu’elle n’y soit pas arrivée. Et parce qu’elle découvre que cette histoire vraie qui la touche tant  en révèle une autre. Car une autre protagoniste s’invite dans le récit. La mère de l’auteure qui lui demande la même chose : pouvoir réparer sa propre histoire blessée en lui demandant de raconter son mariage, d’exposer l’injustice de son divorce. Promenade à deux. Dialogue avec la figure maternelle. Mémorial pour Pippa Bacca. « La violence est une, petite ou grande », les mots pourront-ils suffire à rendre justice pour toutes les violences ?

Quatrième rencontre
26/09

Le coeur à rire et à pleurer, Maryse Condé

La Guadeloupe des années cinquante. Contre des parents qui semblent surtout soudés par le déni de l’esclavage, la petite Maryse prend le chemin de la rébellion et révèle la distance instaurée avec le parcours de ses progéniteurs.  La soif de connaissance, les rêves d’autonomie et de liberté la guident vers son destin d’écrivain. L’âme caraïbe qui restitue certains bonheurs, avec humour et ironie, nous confiant ces contes vrais de son enfance. Littérature postcoloniale et afroféminisme. Construction d’une poésie narrative et représentation de l’héritage de la colonialité. Race, savoirs du pouvoir,  résistance et genre. Resignification fondée au moyen d’un engagement sociopolitique de l’auteure à travers ses étapes de la vie. Découverte de la féminité noire. "J’aurais tout donné pour être la fille de gens ordinaires, anonymes".

Atelier assuré par Mónica Chiesa: enseignante, conteuse, écrivaine.

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